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quant à folia , cette version enthousiasma gismonti –, daniels joue souvent du ténor dans ce disque. piano, contrebasse, batterie (le brésilien maurizio zottarelli ), mais aussi un quatuor à cordes, le harlem quartet , dialoguant avec les solistes complètent l’instrumentation. confiés au saxophoniste ted nash , mais aussi à kuno schmid , à josh nelson qui est l’excellent pianiste de cet album, et à mike patterson , les arrangements respectent les musiques originales du compositeur, son univers raffiné, mélange équilibré de musique savante et populaire, l’absence de parties vocales n’étant nullement un handicap. les réussites sont ainsi très nombreuses dans ce magnifique opus qui offre des versions neuves de morceaux à jamais familiers – água & vinho , adágio , trem noturno – des thèmes qu’ egberto gismonti écrivit lorsqu’il était au sommet de son art. vue aérienne de rio de janeiro © photo x/d.r. repost 0 published by pierre de chocqueuse - dans chroniques de disques commenter cet article 1 juillet 2018 7 01 / 07 / juillet / 2018 09:00 éloge de la lenteur j uillet. « en marche » écrivais-je en septembre dernier. le moment s’y prêtait. la république s’était décidée à marcher. sa gauche insoumise appelait ses marcheurs à arpenter les rues, à battre les pavés des villes, les chemins des campagnes. quelques mois plus tard, alors que la vitesse vient d'être réduite sur certaines routes, nos marcheurs ne pensent plus qu’à courir. le trésor public court après les milliards dont il a grand besoin, les footballeurs après un ballon qui roule plus vite que leurs jambes, les musiciens après nos chroniques, et les français après les festivals qui courent après les subventions. carla bruni à jazz à juan, la rencontre d' ibrahim maalouf et de wynton marsalis à marciac, mariage de la carpe et du lapin, donnent aussi envie de courir, de prendre ses jambes à son cou. l ’homme est aujourd’hui tellement pressé que marcher ne lui suffit plus. il court, il court, comme la banlieue, le furet du bois joli. il court si vite qu’il passe et repasse au même endroit sans même s’en rendre compte, tourne en rond comme un cheval de bois de manège. l a période estivale est pourtant propice aux promenades. ombrés d’arbres centenaires, jardins et parcs floraux inspirent les flâneurs. s’installer dans un hamac avec un bon roman, réécouter de vieux vinyles, visiter à petits pas des musées oubliés, musarder, nager dans le grand bleu, faire la sieste, prendre du bon temps au lieu de vouloir en gagner en courant, sont pourtant des pratiques accessibles. pourquoi s’obstiner à courir ? a ttiré par la lenteur, par le bien qu’elle apporte, ce blog restera en sommeil plus